« Mais allez dites, c’est en play-back tout ça… »

Allons bon, qu’est-ce qui pourrait vous faire croire ça ? Les preuves du contraire sont pourtant irréfutables : de un, l’interprétation en direct est imposée par le règlement. Dont acte. De deux : il suffit de comparer n’importe quelle prestation live sur la scène de l’Eurovision avec l’enregistrement studio, et on ne peut que constater des différences notables, parfois très subtiles quand il s’agit de chanteurs conditionnés pour respecter la version studio au souffle près, mais certes toujours sensibles.

A deux exceptions près …

Le Grand Prix Eurovisdion de la Chanson 1963 fut organisé à Londres par la BBC. La grande particularité de cette édition fut l’utilisation de deux salles – en réalité deux studios – différentes : la première pour accueillir la présentatrice, le public et le tableau des points, la deuxième pour les chanteurs et l’orchestre. Cette salle en particulier était pourvue d’un dispositif sonore plus élaboré que la première. D’après les organisateurs, elle était entre autre achalandée en une série de micros suspendus, invisibles à l’écran. Ceci, pour permettre de réelles mises en scène. Chaque prestation ressemblait effectivement à un clip vidéo, avec une totale liberté de mouvement pour l’interprète et un univers visuel propre. Encore aujourd’hui, la vision de l’enregistrement de l’émission laisse planer un doute : outre l’aspect (trop ?) élaboré des différentes mises en image, on n’entend aucune imperfection vocale caractéristique des prestations ‘lives’.

Eurovision 1963 – Prestation live de Grethe & Jorgen Ingmann – « Dansevise », chanson gagnante de cette édition.

Mais encore une fois, le règlement de l’Eurovision stipule que le chant en direct est obligatoire et l’écoute de toutes les autres émissions démontre que la règle est respectée.

Quant à l’Eurovision 1989, elle fut organisée par la Suisse suite à la victoire de Céline Dion l’année précédente. Cette dernière intervint en introduction du concours sur la scène de Lausanne, avec l’interprétation en première mondiale de son nouveau titre de l’époque, qui allait d’ailleurs la propulser en tête des charts américains. Très curieusement, cette prestation fut proposée en play-back, un fait indéniable à l’écoute et particulièrement étonnant pour une chanteuse de cet acabit…

Céline Dion, « When does my heart beat now », sur la scène de l’Eurovision 1989 à Lausanne; vous remarquez au passage la ravissante petite combinaison en cuir (?) bleu roi …

Ceci dit, cette exception ne concernait aucunement les chansons participantes du Concours en tant que tel, qui furent toutes interprétées en direct comme l’impose le règlement.

Mesdames et Messieurs, nous devons donc vous informer que depuis 1964 en tout cas, et probablement depuis les débuts en 1956, le Concours Eurovision de la Chanson est toujours interprété en direct. Eeeeh oui, n’en déplaise aux mauvaises langues, c’est comme ça… Passion, fausses suppositions, Eurovision…

 

Une réflexion au sujet de « « Mais allez dites, c’est en play-back tout ça… » »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s