Au lendemain de l’euphorie de la demi-finale, nous avons rencontré Loïc à son hôtel. Les heures s’enchaînent à un rythme effréné, entre interviews et reprise des répétitions pour la grande finale de samedi. Malgré tout, Loïc fait preuve d’un calme olympien. Même s’il a quand même connu quelques petits moments de stress. La suite de la saga eurovisionnesque « Loïc Nottet et la formidable équipe du projet Rhythm Inside, c’est par ici…
Lors de la conférence de presse qui a suivi cette première-demi finale, tu as dit te sentir stressé. Ce n’est pas dans tes habitudes ça, d’être stressé…
Sur scène, je me sens aéré
Ben oui, j’étais plus stressé à la conférence de presse que sur scène, parce que je ne suis pas doué pour parler. Je n’aime pas forcément la foule. Ou alors il ne faut pas que je la voie. Quand je suis sur scène ça va bien, parce que je ne vois pas la foule. Une scène, en général, c’est en hauteur donc je vois l’air, je me sens aéré. Tandis que là, je me sentais vraiment oppressé avec tous ces journalistes. C’est vrai que c’est nouveau pour moi, tout ça je ne connaissais pas vraiment. J’étais aussi stressé parce que je voyais d’autres artistes qui faisaient ça déjà depuis bien longtemps et qui avaient l’habitude des conférences de presse. La Serbie par exemple, avait l’air bien expérimentée.
Depuis que tu es à Vienne. tu rencontres des fans du monde entier. Que te disent-ils ? – « I wanna rapapap with you! » Ils disent aussi des choses comme « You are amazing », « tu apportes quelque chose de nouveau et de moderne », « merci beaucoup de renouveler l’Eurovision », « ça manquait de jeunesse »… Des choses comme ça. Ils font aussi beaucoup allusion à ma voix, aux émotions que je peux dégager, et à la modernité.
Pendant la proclamation des résultats il a fallu attendre la toute fin pour apprendre la qualification de la Belgique. Comment te sentais-tu pendant ce terrible suspense?
Je veux améliorer certaines choses pour samedi
On était tous main dans la main et là j’ai dit à la délégation « les gars, c’est cuit »… Il y avait tous les pays de l’Est à part la Grèce… J’ai aussi dit « c’est pas grave, on s’est bien amusés, c’est elle principal et… thank you very much » (les choristes sont anglais donc j’ai dit ça en anglais). Et puis, juste au moment où j’ai dit qu’on avait pris du bon temps j’ai entendu « Belgiuuum »! C’était une grande surprise… Je suis quelqu’un de très pessimiste donc je perdais petit à petit espoir. Même si cette victoire n’était que la cerise sur le gâteau parce que je me suis vraiment éclaté et j’ai vraiment bien aimé ça. Si je n’avais pas été qualifié, je serais parti avec un grand sourire parce que j’ai vraiment pris du bon temps et j’ai vraiment fait ce que je voulais, comment je le voulais. Evidemment je suis perfectionniste, j’ai revu la performance et je veux améliorer certaines choses samedi…
Sur scène, as-tu senti une différence entre la répétition générale de lundi soir pendant laquelle votaient les jurys pros (ndlr: soirée aussi ouverte au public dans la salle) et la retransmission live de mardi soir? – Ce qui est différent c’est l’énergie du public, qui dépend en fait du nombre de personnes dans la salle. L’énergie était au rendez-vous les deux soirs. Mais il est vrai que mardi soir, du fait que c’était le live, il y avait une énergie bien plus forte et ça apporte beaucoup.
Comme on n’a pas beaucoup d’alliances avec d’autres pays, je m’attendais à juste trois drapeaux dans la salle…
Avant la prestation on entend l’annonce du pays. Quand est venu le tour des Pays-Bas, on a entendu une de ces rafale de cris… Je me suis retourné vers les choristes et j’ai dit « oula, pour la Belgique ça va être plus timide… ». Comme on est petit et qu’on n’a pas beaucoup d’alliances avec d’autres pays, je m’attendais à juste trois drapeaux dans la salle. C’est vrai que quand je suis arrivé sur scène et qu’ils ont crié méga fort, je me suis dit … ah oui, quand même, ils n’ont pas crié pour crier mais bien parce qu’ils en avaient envie… ça m’a fait du bien, je suis parti plus serein.
Comment s’est passée la soirée qui a suivi cette première victoire? – Après la conférence de presse j’ai encore donné quelques interviews pendant une heure. Après on est rentrés à l’hôtel. Leslie, la productrice, avait apporté des bouteilles de champagne. Le bar était fermé donc on s’est tous réunis dans le lobby, on a a commandé des pizzas, on a tous mangé ça ici… C’était très sympa, on est restés jusqu’à 4h du matin et puis on est rentrés dormir. Et à 8 heures debout vu qu’il y avait de nouveau des interviews…
As-tu eu le temps de profiter un peu de ton séjour à Vienne, en dehors des répétitions et des interviews? – On a beaucoup travaillé mais on a aussi pris quelques heures pour nous. Là j’ai pu aller voir la fameuse plus grande rue de shopping d’Europe. Je suis aussi allé voir le Palais de Sissi… et j’ai goûte des schnitzels…
C’est pas ce qu’il y a de plus light, les schnitzels… – Ouais bon c’est pas grave hein…